Le sport le plus populaire de la planète n'est pas le moins dangereux. Tous les vieux footballeurs ont des histoires à raconter!
Aux origines de la fatigue
Sur le plan athlétique, le football ne fait pas le poids avec des disciplines comme le cyclisme, la natation ou la course à pied. En 90 minutes de jeu, les joueurs parcourent environ 10-12 kilomètres, ce qui demeure relativement modeste, d'autant que l'essentiel du temps (+/- 70%) se passe à trottiner ou à marcher. Bien sûr, ces longues périodes de récupération sont entrecoupées d'efforts plus intenses: sprinter, shooter, sauter, etc. Chez les pros, on compte quelque 180 actions de ce type par match. Chez les amateurs, elles sont nettement moins nombreuses. Mais cela suffit à expliquer l'épuisement progressif en cours de partie et parfois les défaillances brutales comme celle qui a récemment coûté la vie au footballeur camerounais, Marc Vivien Foé.
Les risques du métier
Le football est aussi un sport à risque du point de vue traumatologique. Classiquement, on observe deux types de lésions: les claquages qui surviennent le plus souvent en début de partie par manque d'échauffement et les entorses de la cheville ou du genou qu'explique souvent une baisse de la vigilance dans la dernière demi-heure de jeu. Pour les accidents musculaires, la guérison passe par l'application de glace et ensuite un repos de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour permettre la cicatrisation. En cas de lésion articulaire, ces mêmes précautions ne suffisent pas toujours; et il arrive que l'on doive recourir à la chirurgie. Les ménisques et les ligaments croisés du genou sont alors en première ligne. Malheureusement, l'opération qui consiste à greffer un nouveau ligament tient le joueur éloigné des terrains pendant plusieurs mois.